Les jours suivant forts heureusement, la rouquine n’eut pas l’audace de revenir lorsqu’il se trouvait là. Il le regrettait presque, il se sentait un peu coupable de son attitude. Il avait l’habitude de fréquenter beaucoup de garçon et ne se rendait pas compte parfois de sa dureté envers les femmes. Aujourd’hui était l’un des rares jours où il s’accordait une après-midi de break. Il avait énormément voyagé, grâce aux compétitions qu’il avait faites, et lui semblait ne pas avoir visité sa ville depuis bien trop longtemps. Il se rendit donc dans un petit café sur la place publique, afin d’emporter une boisson chaude, et déambuler dans les rues. Alors qu’il entrait dans le bâtiment, il vit accoudé à une table Jack, et la rousse de l’autre jour. Celle-ci portait le tablier de l’enseigne, il en conclut qu’elle travaillait là. Evidemment le jeune Jack la regardait avec des yeux de merlans, et celle-ci jouait avec forte démonstration de ses atouts. Il aurait presque rit du spectacle, voyant tout de suite qu’elle entourloupait le pauvre garçon, qui ne semblait pas l’intéresser, autrement que pour avoir des passes droits, mais cela titiller aussi sa jalousie. Il trouvait cela d’ailleurs stupide de sa part, elle n’était qu’une serveuse, arrogante superficielle. Pourtant il ne put s’empêcher de se diriger vers leur table et demander d’un air narquois. « Il faut faire quoi ici pour être servit ? » Quand Cléo relevât la tête et reconnut l’individu, une grimace déformât les traits de son visage. « Vous ? Désolé je ne suis pas en service allez donc vous pavaner ailleurs. » Pavaner ? Il était surpris qu’elle connaisse seulement la définition de ce mot. « Non vraiment j’aimerais beaucoup vous admirez au travail. » Cléo se sentit d’autant plus vexé, qu’il fallait bien reconnaître qu’elle n’était pas vraiment pré disposé aux fonctions du poste. Elle était maladroite, ne savait toujours pas utiliser la machine à café au bout de 15 jours… « Je sais que c’est un plaisir pour un malade dans votre genre, de suivre vos victimes jusqu'à leur lieu de travail, mais là vous voyez on aimerait un peu d’intimité. » Elle marquât la fin de sa phrase par un roulement des yeux très clair. Il eut un rire franc. Il aimait sa répartie, et s’imaginer en stalker l’amusait beaucoup.  « Vous aimeriez que je m’intéresse a vous, je comprends ça doit être dur de devoir utiliser son physique plutôt que sa cervelle pour attirer les hommes ! » Il avait été trop loin et s’en rendit compte à la mine désabusée de la jeune femme. Il avait tapé là où ça fait mal. « Jack on se voit plus tard. » Lança-t-elle hâtivement, plantant les deux garçons, se réfugiant dans l’arrière-boutique réservée au personnel. Sans trop y réfléchir il s’élançât à la suite, malgré les réticences d’une de ses collègues le rappelant à l’ordre. Il la trouvât face à son casier, en soutien-gorge, alors qu’elle enlevait sa tenue de travail. Même si l’endroit était mal éclairé, il percevait les larmes dans ses yeux. Sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit elle se tournât vers lui furieuse. « Qu’est-ce qu’il y’a ? Vous venez admirez les fruits de votre méchanceté ? » Il se sentait en cet instant, immature et puéril, et surtout très mal de faire pleurer quelqu’un qu’il ne connaissait même pas. « Non je suis venu m’excuser j’ai été trop loin… » Elle ne semblait pas l’écouter, et continuer de déshabiller, en jetant en boule ses affaires dans son casier. « Mais qu’est-ce que vous faite ? » demandât ’il gêné lorsqu’elle se retrouvât en sous-vêtements face à lui.   « Je m’en vais ! de toute façons je déteste ce job, je déteste devoir travailler pour avoir de l’argent, je déteste cette ville … » elle semblait pouvoir continuer longtemps alors il levât les mains en signe de résignation. « Je crois que j’ai compris. Écoutez je ne veux pas être responsable de votre départ, je m’en voudrais vraiment. » Face au rire cynique de la jeune femme il comprit que les excuses étaient peut être arrivées trop tard. « Ce que vous pouvez êtes nombrilistes alors ! Incroyable … » Il ne put s’empêcher d’avoir un sourire amusé. « Très bien si ce n’est pas à cause moi, laissez-moi au moins une journée pour vous montrer tout ce que vous manqueriez si vous partiez aujourd’hui. » Elle le regardât avec une mine de défi. « Vous croyiez que j’ai besoin de vous pour jouer les guides touristiques ? Je ne vous ai pas attendu pour ça merci ! » Lâchât-elle sèchement. Mais il était bien décidé à ne pas se laisser faire. « Le problème avec les guides c’est qu’ils vous emmènent dans des coins à touristes, mais moi …. Je connais les plus beaux endroits, les plus belles plages que vous n’avais jamais vu… Et si jamais je ne vous fais pas changer d’avis, je vous raccompagne moi-même à l’aéroport pour prendre un billet. » Il voyait bien qu’elle réfléchissait à sa proposition, même si elle essayait de ne rien en laissait paraitre. Il ne la quittât pas des yeux cherchant à la faire céder du regard. Gagné, celle-ci détournât l’œil et répondit d’une voix lasse. « Très bien … mais vous me payez une glace aussi. » Il partit d’un rire franc. « D'accord si l'on commence par se tutoyer et que tu me dis ton prénom. » C’est vrai ils allaient passés la journée ensemble, autant qu’ils apprennent à se connaitre. « Cléo. » Se contentât-elle de dire suivi d’un. « Tu comptes rester jusqu’à ce que je sois toute nue ? » Il piquât un fard, et quittât la pièce pour la laisser se changer.