IT'S SO EMPTY LIVING BEHIND THESE CASTLE WALLS.Red-Lùlah est née sur le territoire américain comme son père le voulait, et lorsque sa mère, une jeune journaliste, eut le droit de sortir de l’hôpital, elle disparu tout simplement. Red n’a jamais connu sa mère autrement que par les histoires que lui racontait Stephan, son père. Il aimait sa fille plus que tout au monde et malgré tout ce qu’elle lui reprochait, elle ne pouvait pas le nier. Mais trop occupé par ses affaires c’est une nourrisse qui s’occupa d’élever Red-Lùlah. C’était une femme d’un certain âge, avec une poigne à en effrayer plus d’un mais elle s’était très vite attachée à la petite fille qui malgré ses grands airs de princesse gâtée pourrie, était en réalité une enfant en manque d’amour. Ensemble, elles se rendaient au musée, au théâtre et même à l’Opéra, elles voyageaient et passer des soirées entières à s’assurer que ses devoirs étaient bouclés. Donna, c’était son nom, s’était rendue compte que malgré les efforts de la petite fille, personne ne laissait ses enfants approcher d’un membre de la famille de Stephan, on la fuyait comme la peste et sans la moindre insulte par peur de disparaitre un jour peut être. Red s’en était également rendue compte mais à défaut de se lamenter sur son pauvre sort, elle avait simplement apprit à jouer seule ou avec sa nounou. Et puis un jour alors qu’elle gratter le sable dans le bac qui s’était vidé à son arrivée, un petit garçon s’approcha d’elle, une pelle à la main et sans dire un mot l’aida à construire un château qui ne ressemblait à rien. Pour la première fois, Red ne se sentie pas seule et Donna proposa au garçon de venir manger une viennoiserie avec elles, ce qu’il fit sans hésitations. Au loin elle aperçu la mère qui avec un immense sourire vint se présenter
« Je suis Madame Hannigan et voici Raphaël. » Red fut tellement contente qu’elle bondit sur ses pieds, essuya sa main et la tendit vers la maman de Raphaël avec aplombs
« Enchantée, moi c’est Red-Lùlah et voici Donna. » Elle la fit rire et ce fut le début d’une belle amitié entre la famille Hannigan et la jeune Red. Ils grandirent collés l’un à l’autre et bizarrement le père de Red montra un intérêt certain pour cette amitié, à l’époque Red-Lùlah ne comprenait pas pourquoi il passait son temps à leur proposer de partir en vacances avec eux, d’aller au restaurant et toute ces choses qu’ils ne faisaient même pas tout les deux mais aujourd’hui elle sait que son père y avait trouvé son compte. En effet, le père de Raphaël était dans la police et il valait mieux l’avoir dans la liste de ses amis plutôt que dans celui de ses ennemis. Il avait plutôt bien réussit son coup, plus Red et Raphaël grandissaient, plus ils étaient proches et elle était adorait de sa famille. Dans le quartier les ragots allaient bon train, le père de Raphaël était accusé d’être de mèche avec la mafia et pourtant personne n’avait de preuves, Stephan faisait très attention à ses arrières et possédait trois restaurants d’une grande renommée qui permettaient d’expliquer sa fortune. Même si c’était encore un peu dur pour Red de supporter les regards méfiants et les chuchotements à son sujet, avec l’aide de Raphaël qui se fichait pas mal de tout ça, elle avait continué sa route dans le cadre public, de l’école jusqu’au lycée et en grandissant elle avait aussi apprit à se défendre. Aussi prudent que soit son père, il était hors de questions de laisser sa fille sans défense et la présence de gardes du corps aurait forcément soulevé des questions c’est pourquoi, il remplaça la précieuse Donna qui reçu la retraite dont elle rêvait aux Caraïbes, par un jeune homme chargé de lui apprendre à bien réagir dans les moments les plus sombres. Elle n’avait plus une conscience enfantine et s’était bien vite rendue compte que son père n’était pas un ange. Elle avait su garder le secret, même auprès de Raphaël qui la connaissait par cœur et à l’heure où tout les jeunes de son âges allaient faire la fête, Red-Lùlah frappait dans un sac de sable ou apprenait à se servir d’une arme.
DID FIRST LOVE REALLY HURT THAT BAD ? YES, WHEN IT ENDS BUT AT LEAST YOU LEARN HOW TO LOVE.« Knock Knock … Je peux entrer ou tu ne veux toujours pas me parler ? » Raphaël était parvenu à pénétrer dans le château Wilde et avec les conseils du père de sa belle il était entré dans la chambre de Red sans frapper parce qu’elle n’aurait pas répondu. Elle était assise sur son lit et détourna le regard immédiatement, elle n’était pas sortie de sa chambre depuis trois jours et n’était pas prête à le faire. Il n’avait pas l’habitude de la voir si peu apprêtée, quand à la tristesse il se donnait un mal fou pour la faire disparaitre mais il y avait bien des moments où il ne pouvait rien y faire. Depuis qu’ils étaient entrés au lycée les choses avaient changés, les ados sont opportunistes et la fortune de Red avait suscité bien plus d’intérêt que les soupçons sur son père. Elle organisait d’immenses fêtes auxquelles Raphaël ne préférait pas participer, il savait qu’elle avait attendu ça depuis longtemps et ne souhaitait pas lui couper l’herbe sous le pied mais sa solitude lui convenait parfaitement et il aurait aimé la garder pour lui. Heureusement elle ne l’avait pas complètement effacé, au contraire elle semblait encore plus attachée à lui et il aimait ça. Ils ne savaient pas se dire « je t’aime », ça n’avait pas encore de sens pour eux mais c’était bien ce qu’ils ressentaient, elle aurait donné sa vie pour lui et ils apprenaient à se connaitre au-delà des limites de l’enfance quand ils se retrouvaient seuls. Un peu plus tôt dans le semaine un corps avait été retrouvé sur la plage, une jeune femme qu’ils connaissaient assez bien puisqu’elle suivait les mêmes cours qu’eux. Elle avait été aperçu avec le père de Red plus d’une fois mais ça n’avait pas été mal vu parce qu’elle travaillait occasionnellement dans l’un de ses restaurants. Red-Lùlah ne la connaissait pas plus que ça et pourtant lorsque son corps a été retrouvé tout l’accusait ou tout du moins sa famille. Certains avaient sous entendus que Red était chargée d’attirer les victimes chez elle et les livrait à son père. Elle avait beau s’être endurcie, elle ne pouvait pas supporter qu’on l’accuse d’un meurtre et surtout elle se rendait compte que personne n’avait jamais senti le moindre intérêt pour elle. Raphaël avait été témoin de la scène, la meilleure amie de Karen, la jeune femme décédée, s’était acharnée sur Red sans la moindre preuve concrète, et si elle aurait bien riposté ça n’avait pas été envisageable quand une cinquantaine d’autres élèves l’avaient rejoint. Red s’était alors enfuie et depuis elle ne sortait plus de chez elle, ne prenait aucun coup de fil et s’appliquait à éloigner le soleil de ses beaux yeux. Raphaël referma le porte derrière lui et s’empressa d’ailleurs d’aller relever ses volets. C’est là qu’il constata qu’on avait tagué la voiture de la jeune femme d’insultes. Il soupira discrètement et ferma les rideaux assez transparent pour laisser entrer un peu de lumière. Il alla ensuite s’installer à ses côtés et prit ses mains la forçant à lui faire face.
« Ce sont des abrutis, ils ne savent pas de quoi ils parlent et tu étais une cible facile. Mais Red, ton comportement n‘aide pas à t‘innocenter. Tu n‘es pas coupable de tout ça alors n‘agis pas comme tel. » Ses petits yeux bien fatigués firent l’effort de le regarder, elle inspira profondément et se résolu à poser sa tête dans le creux de son épaule.
« J’en peux plus … J’aimerai partir, loin de tout ça et peut être changer de nom. J’aimerai être la fille d’une personne normale, qui n’aurait pas autant d’argent et qui serait apprécié. Est-ce que tu crois que c’est lui ? » Si elle ne lui avait jamais dit clairement que son père ne travaillait pas que dans le circuit légale, il avait su le déduire par lui-même mais ça ne lui avait jamais posé le moindre problème. Malheureusement aujourd’hui il allait devoir lui mentir, il avait pu voir des photos de Stephan dans le bureau de son père et avait bien comprit que l’enquête le concernait principalement mais il ne pouvait pas avouer ça à Red, surtout en vue de son état. Il l’entoura de son bras et la serra contre lui.
« J’aimerai pouvoir t’emmener loin d’ici. On le fera certainement un jour, c’est une promesse … Quand à ton père, arrête d’y penser. Je suis sur que c’est un accident. » Red ferma alors les yeux, se vida de toutes ces idées sombres qui lui gâchaient la vie et quand elle rouvrit les yeux se fut pour lever la tête et déposa un baiser sur les lèvres de Raphaël. Ca dura plus longtemps que d’habitude, elle avait besoin de s’assurer qu’il ne la laisserait pas tomber non plus et il l’avait compris. Il attrapa son visage entre ses mains et prolongea le baiser. Doucement il la fit basculer sur le dos et au dessus d’elle il prit soin de ne pas la brusquer, entre deux baisers qui s’enchaînaient avec tendresse ils prenaient le temps de se regarder, de respirer et d’apprécier. Elle prenait les devants quand il hésitait, tout deux étaient fin prêt à passer à un cap supérieur mais leur manque d’expérience les freinait. Finalement ça se fit tout seul, et chacun leur tour dans un soupire ils avaient enfin laisser entendre un « je t’aime » et malgré les maladresses de la première fois, ce fut l’un de leur meilleur moment ensemble. Possiblement le dernier. Allongés nus, l’un contre l’autre, Red et Raphaël commencèrent à imaginer leur vie à des milliers de kilomètres.
« J’imagine l’Italie ou pourquoi pas le Brésil ? Oui .. Le Brésil. On vivrait près de la mer, un peu comme ici, » « Pourquoi pas. Je passerai bien ma vie sur la plage avec toi. Mais il faudra prévoir de quoi manger parce que je suis très mauvais en matière de pêche ! » Ils se mirent à rire aux éclats et Stephan qui les guettaient de l’autre côté de la porte fut rassurer, il pensait que sa fille serait probablement celle qui le ferait tomber. Ils passèrent le reste de la journée au lit, à discuter de tout et de rien et Raphaël dut partir l’heure du dîner devant l’insistance de son père. Ce dernier était devenu de plus en plus hostile à l’égare de Red-Lùlah mais elle l’avait simplement ignoré, ne s’imaginant pas qu’il était à deux doigts de faire tomber son père.
MY FAMILY IS A BIG MESS BUT I'M THE ONLY ONE WHO CAN SAY THAT.Il était cinq heure du matin quand la police sonna à la porte, et ce, plus d’une fois. A cet heure le major d’homme était certainement en train de roupiller et Red, qui avait la chambre la plus proche de la porte d’entrée se leva de son lit, s’enroula dans sa robe de chambre et alla ouvrir la porte. Elle tomba nez à nez avec une armée de soldats prêt à défoncer la porte si personne n’était venu ouvrir. Et au premier rang de cette armée qui la fit trembler de bas en haut, le père de Raphaël. Red fronça les sourcils, elle était encore endormie et n’était pas sure de tout comprendre mais il n’osa même pas la regarder dans les yeux et pointa devant son visage un mandat. Elle lut les premières lignes et ils avaient déjà passé le pas de la porte et commencer à fouiller un peu partout et jusque dans ses tiroirs. Elle mit une seconde avant de courir à l’étage et d’entrer brusquement dans la chambre de son père.
« Papa ! Vite, la police est là ! Il fouille partout, absolument partout … je comprends pas ! Que se passe t-il ? » Il se leva d’un bon, attrapa le papier qu’elle lui tendait et constata l’état de choc de sa princesse qu’il prit dans ses bras.
« Ne t’inquiètes pas, tout va bien se passer. Tu vas aller t’habiller et je m’occupe d’arranger ça, il faut rester fort. Je t’aime. » Il déposa un rapide baiser sur son front et la laissa plantée là. Elle ne pouvait pas descendre se changer dans sa chambre alors, elle se servit des vêtements de son père et enfila un short qui était nettement trop grand et une chemise avant de redescendre dans le salon. Là elle constata qu’ils avaient tout saccagé mais qu’ils ne semblaient rien trouver. Le père de Raphaël avait l’air furieux et elle le vit se disputer avec le sien. Elle comprit alors qu’il accusait sa famille d’être responsable de la mort de Karen, qu’il était persuadé que son père avait gardé l’arme, qu’elle avait bien été assassiné. Toutes ces informations raisonnèrent dans sa tête et elle comprit que Raphaël lui avait menti. Il savait absolument tout sur les affaires de son père, il avait l’habitude de passer des heures à lui en parler sans trop donner de détails. Mais cette fois il n’ avait rien dit. Elle était furieuse et dans un excès de colère qui n’était prévu par personne, elle se mit à crier,
« C’est ça que vous voulez ? Ou ça peut être ? Ah non pardon vous cherchez un meurtrier ? Un menteur ? Cette foutue ville en est pleine !! Regardez moi ça, pas mal non pour assommer quelqu’un et lui éclater le crâne ? » Elle était devenue complètement hystérique et briser chaque objet qu’elle avait en main. Elle s’approcha du père de Raphaël d’un pas décidé, les nerfs à vif,
« Vous vous êtes bien moqués de moi ! Vous pourrez dire à votre fils que j’espère sincèrement qu’il a trouvé ce que vous cherchiez ici … » Et avant qu’on ne puisse l’arrêter elle s’était échappée de la villa. La police n’avait finalement rien trouvé et avait dut abandonné les charges. Red était revenue le lendemain après avoir passé sa journée et sa nuit sur la plage à chercher les réponses à ses questions. A son retour chez elle son père lui accorda la conversation qu’elle souhaitait. Il lui expliqua en quoi consistait exactement son business et lui expliqua également que son parrain, dont elle était particulièrement proche, était soupçonné d’être à la tête d’un réseau de prostitution. Son père lui assura qu’il n’avait rien à avoir avec ça, que ce n’était pas son « style » le trafic d’être humain mais elle ne croyait pas plus que ça. Visiblement la jeune Karen ne faisait pas que servir des plats pour son père. Elle encaissa coup par coup les révélations de son père qui essayait de relativiser les choses, de la garder auprès de lui.
« Tout ira bien, tu n‘as pas à t‘en faire. » Elle n’avait pas envie de le croire mais que pouvait-elle faire ? Il était la seule personne pour qui elle comptait vraiment et elle ne laisserait jamais tomber cette famille, quoi qu’ils fassent. Elle ne retourna en cours qu’une semaine plus tard, le temps d’être sure de pouvoir gérer seule. Evidemment elle n’avait pas reçu le moindre message de la part de Raphaël, soit parce qu’il se sentait trop coupable, soit parce qu’il n’en avait pas la possibilité. Quoi qu’il en soit, elle n’était pas prête à effacer cette horrible nuit. Quand il l’a vit entrait dans la salle de classe, à la première heure, son visage fondit en une tristesse in-dissimulable. Elle lui lança un regard noir et se mit à sourire la tête haute en se cherchant une place. Il était hors de question qu’elle se rabaisse devant tout ces gens qui la dévisageait. Elle entendit derrière elle deux cheerleaders discuter,
« Je ne savais pas que notre lycée acceptait les meurtriers » « j’en parlerai à ma mère ce soir, elle ne restera pas bien longtemps ici. » Si intérieurement ce n’était pas agréable, elle n’en montra pas une miette et se retourna lentement vers elles.
« Vous n’avez pas peur de finir comme votre amie Karen ? » Un sourire narquois se dessina sur son visage qui glaça les demoiselles sur place. Raphaël fut à la fois déçu et choqué de son comportement mais il n’avait pas vraiment la possibilité de se manifester. A l’intercours elle l’interpela pour lui rendre quelques affaires,
« J’avais pensé les brûler mais je ne voulais pas être accusée de pyromanie et que ton père débarque à nouveau chez moi à cinq heures du mat’. » Il attrapa le sachet dans lequel il trouva un t-shirt et les cadeaux un peu banal qu’il lui avait fait.
« Je sais que ce que tu crois mais Red … » Elle ne lui laissa pas l’occasion de terminer,
« Mais quoi ? Tu es désolé d’avoir été un enfoiré ? Tu ne m’as pas caché que ton père faisait une enquête sur le mien ? Tu ne savais pas ? Je n’ai pas envie ni besoin d’entendre tout ça Raph. Tu as choisi ta famille et j’ai choisi la mienne. De toute façon on ne peut plus se voir, c’est comme ça. Bonne chance pour la suite. » Et elle tourna les talons aussi vite que possible. Elle lui aurait probablement tombé dans les bras une seconde plus tard mais pour bien des raisons, il était préférable que tout ceci s’arrête.
I NEEDED A FRESH START, I JUST DIDN'T EXPECT IT TO BE SO HARD.Elle avait dix-neuf ans et sa vie était devenue plus vide que jamais, elle travaillait avec son père pour ne pas se rappeler à quel point elle était seule. Raphaël et elle n’échangeaient que de furtifs regards et elle s’était transformée en véritable harpie envers les autres élèves ainsi que ses professeurs. Il lui arrivait parfois de tomber nez à nez avec le père de Raph et elle se montrait encore plus insolente qu’avec le reste du monde, elle tenait responsable de tout ça et se préservait d’en vouloir à son propre père. Le pire était sans doute le regard de la mère de son premier amour, Red avait toujours rêvé d’avoir une femme comme elle dans sa vie et elle avait eut l’impression de vraiment compter. Cette dernière semblait affaibli par la vie et ça n’allait pas s’arranger. Quelques semaines après la perquisition chez les Wilde, le chef de la famille Hannigan eut un terrible accident qui handicapa gravement. A partir de là les regards de Raphaël n’étaient plus les mêmes et en plus du meurtre de la belle Karen, ils étaient accusés de s’en être prit à un policier. Red avait vaguement compris l’implication de son père dans cet accident mais elle ne voulait pas en savoir plus, elle lui en voulait autrement, il était allé trop loin et si elle n’avait pas la force de le voir derrière les barreaux c’est par son attitude qu’elle se vengerait. C’est l’ouragan qui les sauva de ces suspicions, apparemment son père avait tout prévu et en moins de temps que tout le reste de la ville, ils avaient quittés l’état et toute leur vie. Elle avait eut l’impression de partir comme une voleuse mais finalement le malheur des uns fait bien le bonheur des autres et ils s’envolèrent pour la Russie où elle découvrit une part de ses origines, de sa famille, un part d’ombre également dont elle n’allait pas être fière. Elle avait finalement abandonné ses études pour travailler avec son père et elle visita très rapidement tout le reste de l’Europe. Contrairement à ce qu’elle laissa paraitre devant certains clients, son père et elle ne s’entendaient plus. En arrivant en Pologne, elle s’était mariée avec un total inconnu dont elle ne comprenait même pas la langue juste pour l’énervé. Trois semaines plus tard elle était divorcée pour la première fois et elle continua à faire des choses qui le pousserait à bout tout en assurant dans son travail.
IT'S OFFICIAL I'M A DIVORCED WOMAN. Son implication dans l’entreprise de son père était devenue importante et d’une grande valeur, elle était l’atout charme qui permettait de conclure des contrats difficiles, elle permettait de régler les problèmes de dernière minute. L’animosité entre eux se calma et il la présentait comme sa fierté à tout ceux qui passaient. Il surveillait de près ses fréquentations mais non pas peur qu’elle ne fréquente encore un étranger ou un enfant de flic, non, il voulait ce qu’il y a de mieux pour sa fille. Il n’avait confiance en personne et éviter tant que possible de la laisser seule avec ses clients mais quand il lui présenta Lorenzo, un jeune italien très prometteur, il ne s’attendait à la jeter dans la gueule du loup. Lorsque leurs yeux se croisèrent, ils comblèrent instantanément un vide qui leur devenait pesant. Red-Lùlah ne s’était attachée à personne depuis ses 19 ans, elle ne voulait pas être responsable d’un autre accident et Lorenzo semblait avoir ses propres squelettes cachés dans un placard blindé. Ils devaient travailler ensemble et Stephan leur faisait une confiance aveugle. Ils avaient su mêlé travail et plaisir avec habilité, le luxe et les paysages magnifiques étaient propices à un rapprochement et peu à peu Red tomba amoureuse. Lorenzo avait beau être très attaché à elle, plus qu’il ne l’aurait voulu en réalité, il ne perdait pas de vu son objectif. Red était la poule aux œufs d’or et il avait bien compris que la rendre heureuse lui apporterait les faveurs de son cher papa. Ils continuèrent à se voir d’abord en cachette et puis ça devint naturellement une évidence que son père préféra ignorer pendant un temps. Leur relation n’était pas désagréable et il aimait voir sa fille sourire car oui, depuis longtemps Red avait perdu cette ferveur qui faisait d’elle une jeune femme heureuse et il se sentait coupable. Mais elle était heureuse et surtout amoureuse et ça lui faisait un bien fou. Lorenzo sous ses airs charmeur l’aidait à avoir confiance en elle et surtout elle se sentait en sécurité à ses côtés, ce qui était plutôt paradoxale en vue de leur travail. Le contexte avait d’ailleurs accéléré les choses, au bout de sept mois il la demanda en mariage, passant d’abord par son père qui en fut heureux puis en faisant une demande digne des rêves de la belle. Il n’était pas question de la décevoir, non seulement pour ses intérêts mais aussi parce qu’il n’avait pas envie de la voir souffrir. Il lui fit vivre un véritable rêve et il commençait à y prendre goût. Ils se marièrent à Rome où ils s’étaient rencontrés pour la première fois. L’endroit était absolument magnifique et cette journée fut tout aussi magique que dans ses rêves. La bague à son doigt avait beau être immense et extrêmement cher, ça n’avait pas d’importance à côté de la sensation qui l’envahissait. Elle dansa avec son père, avec son parrain et son mari. Le souvenir de Raphaël lui revint qu’une fois seule pour se changer, elle espérait qu’il était heureux et qu’il avait su trouver la paix. Il est vrai qu’elle se sentait presque coupable d’être bien. Pour la nuit de noces ils s’envolèrent pour Paris et continuèrent leur voyage dans les caraïbes où elle rendit visite à son ancienne nounou qui n’allait pas tarder à disparaitre. Elle lui fit la promesse de faire bien attention à elle et cette dernière lui glissa ses quelques mots
« Ma belle Red, comme tu vas me manquer … promets moi de faire attention à toi, et par là j’entends rester loin des affaires de ton père. Je sais qu’il t’aime mais tu dois te préserver. » elle ne lui avait pas dit qu’il était trop tard mais Donna l’avait plus ou moins compris à l’allure de son époux. Red resta silencieuse, l’embrassa une dernière fois sur le front et la remercia un million de fois bien que ce n’était pas assez.
Sa vie de couple était un petit paradis au milieu de cet enfer qui au fur et à mesure du temps commençait à lui faire peur. Peut être que Donna avait raison, il valait mieux quitter tout ça avant qu’il ne soit trop tard, le problème c’est que Lorenzo était devenu le favori de Stephan et elle ne voulait pas se mettre à dos les deux hommes de sa vie. Elle garde ses espoirs pour elle en attendant que le bon moment se présente. Ils voyageaient toujours énormément et étaient rarement séparés, l’occasion se présenterait donc surement d’elle-même mais en attendant Red continuait à être une femme et une fille parfaite et une partenaire de choix. Profitant d’un bonheur qu’elle ne savait pas encore bien éphémère.
YOU KNOW WHAT IT SAYS : FOOL ME ONCE SHAME ON YOU (..). Son mariage ne mit que peu de temps avant de battre de l’aile, ils avaient beau s’adoraient il semblait que la magie s’était évaporée en quelques mois à peine. Lors d’un énième voyage, Red-Lùlah lui avait fait quelques confidences sur l’oreiller qu’il n’a pas réellement apprécié.
« Est-ce que si je te le demandais tu serais prêt à quitter tout ça ? » Alors qu’il s’apprêtait à allumer sa cigarette, il la décolla de ses lèvres pour regarder sa femme, un petit sourire intrigué aux coins des lèvres.
« Pourquoi tu voudrais quitter tout ça ? Tu vis comme une véritable impératrice alors que certaine personne meurt de fin. » Il riait presque, il se moquait parce qu’il ne la prenait pas au sérieux avant qu’elle insiste.
« Tu ne réponds pas à ma question Lorenzo. Le ferais-tu ? » Elle le fixait avec insistance, il ne pourrait pas fuir plus longtemps. Il se redressa retirant son bras qui entourait le corps nu de son épouse et soupira.
« Je ne comprends pas, pourquoi on quitterait cette vie et tu crois vraiment que ton père te laisserait mettre les voiles ? Red, redescend sur terre, c’est la meilleure version de la vie qui se présente à nous. » Elle sortie du lit conjugale à la fois déçue et énervée mais pas surprise, elle savait à quel point cette vie lui convenait mais contrairement à ce qu’il prétendait, elle était une princesse assise sur un trône d’ossement et elle avait beau se dire qu’elle n’avait rien à voir avec son père, tout ça prenait un peu plus d’ampleur et bientôt ils seraient à la tête de cet empire. Elle alla prendre une douche, laissant Lorenzo songeur. Cette conversation ne le rassurait pas, il n’avait pas pour projet d’aller vivre d’amour et d’eau fraîche à l’autre bout du monde. Ce qu’il voulait c’était les clefs du palais royale, il voulait être à la place de Stephan et il était en bonne voie de le devenir mais pour ça il fallait que sa femme reste tranquille. Il la connaissait assez pour savoir qu’elle finirait par en parler à son père, qu’elle insisterait pour partir, retournait au Etats Unis probablement et il ne pouvait pas la laisser faire … pour l’instant. Il passa un coup de téléphone à Stephan lui demandant un rendez-vous privé dès leur retour en Russie et il ne le manqua pas. Il lui expliqua qu’il craignait que Red commence à perdre la tête, lui fit par de son désir d’émancipation, certain qu’elle ne le pensait pas réellement. Il la fit passer pour une femme qui ne pouvait pas assumer autant de responsabilités parce qu’il savait que devant son père Red se raviserait, du moins il le croyait dur comme fer. Ce qui était certain c’est qu’il n’avait pas bien compris le concept d’une famille. Stephan rendit une petite visite à sa fille, il était très remonté et même inquiet.
« Ton mari m’a fait part de tes fabulations. Red je m’inquiète, tu le dirais à ton père si quelque chose n’allait pas hein ? » « Je te demande pardon ? » Elle ne comprenait pas bien où il voulait en venir, en faite elle ne pouvait pas croire que Lorenzo lui aurait parlé d’une conversation qui leur était réservée.
« Ton désir de repartir aux Etats Unis. » C’est alors qu’elle comprit. Lorenzo avait eu peur qu’elle s’en aille, qu’elle le mette devant le fait accompli et qu’il ne puisse rien faire contre ça alors il avait prit les devants.
« Je n’ai jamais parlé de retourner en Amérique mais puisque tu en parles … Ecoute papa, cette vie ne me convient pas, je ne peux pas continuer à fermer les yeux sur les zones sombres de cette histoire. J’ai essayé pourtant .. Je te le jure mais je ne peux assumer toute cette violence. C’est trop pour moi. » Elle aurait préféré se préparer avant de lui dire tout ça mais finalement c’était peut être le bon moment. Il lui fit par de sa tristesse mais il semblait comprendre et elle ne s’attendait pas vraiment à ça.
« Quand Lorenzo m‘a dit que tu perdais la tête j‘ai eu très peur que tu fasses une bêtise, mais maintenant je comprends mieux. » « Lorenzo t‘a dit que j‘étais devenue folle ? » Cette révélation la mit hors d’elle, elle n’avait même pas la force de penser à son petit cœur brisé, elle voulait simplement lui rendre la monnaie de sa pièce. Elle expliqua à son père qu’elle pensait que Lorenzo s’était servi d’elle pour arrivé à sa place, qu’elle ne lui faisait plus confiance. Ils s’accordèrent pour quelques mois de plus de travail et Red pourrait partir vivre sa vie comme elle l’entendait à la seule condition qu’elle puisse revenir en cas d’urgence. C’est un deal conclu quand il quitta la pièce. De son côté Red passa ces quelques mois à préparer son départ et son divorce sans qu’il n’en ait aucune idée. En faite elle lui envoya les papiers alors qu’il était en Russie chez son père et elle en Italie. Il n’eut pas d’autre choix que de voir son parfait petit monde s’écrouler et quand il revint chez eux dans l’espoir de la manipuler une dernière fois, il trouva une maison vide et un compte plus que vide. Elle était partie avec plus de la moitié de sa fortune, Stephan ne voulait plus rien à avoir à faire avec lui et lui avait bien fait comprendre qu’il devait à Red le fait d’être encore en vie. Il décida de ne pas se laisser faire et il la chercha, signa les papiers pour valider le divorce et se prépara à débouler dans sa vie pour récupérer son argent.
I'M GONNA MAKE THIS PLACE MY HOME. Red mit un moment avant de se décider pour un point de chute et elle tomba par hasard sur un article abordant la réouverture d’un quartier complètement détruit par un ouragan. Elle connaissait ce quartier, c’était Bell Garden, où elle avait grandit, aimé et qu’elle avait été forcée de quitter. C’était une idée un peu idiote que de retourner là-bas mais elle en avait très envie. Quoi de mieux que de prouver aux gens qui vous ont détesté toute votre enfance que vous êtes quelqu’un de bien pour commencer une nouvelle vie ? Elle s’était installée dans la maison qui remplaçait celle où elle avait grandit. La différence n’était pas flagrante néanmoins la maison se fondait un peu plus dans ce nouveau paysage luxueux. Red ne s’attendait pas à retrouver autant de personnes qu’elle avait connu dans son enfance et même si elle croisait encore des regards méfiants ça n’était pas insupportable. Elle avait eut l’occasion de retrouver des personnes qui fut un temps lui avait voulu plus de bien que de mal et peut être que l’absence de son père avait quelque peu calmer les ardeurs. Elle avait retrouvé une vie plus ou moins normale, elle avait pour le moment assez d’argent pour ne pas avoir à travailler et elle aviserait quand elle trouverait quelque chose de suffisamment intéressante. Elle reprenait ses marques est pour la première fois elle se sentait libre. Petit à petit le quartier se remplissait, elle put voir se réinstaller ses anciens voisins, la mère de la jeune Karen était aussi de retour et avait ouvert une boulangerie dans le centre ville, l’animosité entre elles était intacte même si Red essayait de faire des efforts. Mais le seul emménagement qui l’empêchait désormais de dormir tranquille était celui de ses voisins d’en face : Raphaël et sa ravissante, si ce n’est splendide, fiancée. C’était comme un retour en arrière mais avec quelques options changées. Finalement ce n’était pas forcément la meilleure chose à faire, d’autant plus que Lorenzo avait fini par la retrouver.